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    Les pyramides d'Égypte, de tous les vestiges monumentaux que nous ont légués les Égyptiens de l'Antiquité, et notamment les trois grandes pyramides de Gizeh sont à la fois les plus impressionnants et les plus emblématiques de cette civilisation.

    Tombeaux des rois, des reines et des grands personnages de l'État, dont l'édification remonte pour la grande majorité au tout début de l'Egypte Antique, la forme pyramidale de pierre accueille une ou plusieurs chambres internes reliées par des couloirs.

    La grande pyramide de Gizeh, construite par Khéops, fait partie des 7 merveilles du monde antique.

     

     

     

     

    Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d'atteindre des hauteurs de plus en plus importantes pour manifester l'importance et la puissance du pharaon défunt. Les premiers mastabas, à étage unique, ont tout d'abord évolué vers des mastabas à deux étages permettant d'accueillir de nouvelles structures funéraires, le second étage étant moins large et moins haut que le premier.

    Les mastabas sont devenus des pyramides dites à degrés, constituées de plusieurs étages successifs ayant la forme globale d'un « escalier gigantesque » s'élevant vers le ciel. La première et la plus célèbre de ces pyramides à degrés est la pyramide de Djéser  dont l'architecte était Imhotep.

    Imhotep voulut ériger une pyramide à degrés s'élevant, tel un escalier gigantesque, vers le ciel afin de symboliser l'ascension du défunt du « monde souterrain » vers les « Cieux ».

     

    Il existe donc quatre grandes formes de pyramides :

    • La pyramide a degré : pyramide en forme d'escalier, à l'origine une superposition de mastabas de bases différentes. Par exemple, la pyramide de Djéser qui comporte six gradins, a une hauteur de 60 mètres pour une base de 109 mètres x 121 mètres. Les tranches de maçonnerie, inclinées de 16° par rapport à la verticale font 2,60 mètres de hauteur.

     

     

    • La pyramide rhomboïdale : pyramide à deux plans inclinés, l’un partant du bas jusqu’au milieu de l’édifice (58° de pente), l’autre allant vers la pointe (43° 22’). Cette rupture de pente serait due à une erreur d’appréciation des architectes.

     

     

    • La pyramide a pointe droite: pyramide à quatre parois droites, recouvertes de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. Celles de Gizeh représentent la perfection en la matière. La pyramide de Khéops atteignait 146 mètres de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230 mètres et une pente de 51° 50’. Celle de Khéphren a une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 mètres et une base de 215 mètres. Quant à celle de MiKérinos, elle mesurait 66 mètres de hauteur pour une base de 105 mètres et une pente de 51° 20’.

     

     

    • La pyramide en forme de sarcophage : malgré certaines inscriptions les désignant comme des pyramides, ces mausolées n’en sont pas d'un point de vue strictement géométrique.

     

     

     

    Le Sphinx

    Le Sphinx est la représentation de Khéphren, figuré comme un lion à tête humaine, chargé de veiller sur sa nécropole. coiffé du némès avec l'uraeus au front, il est taillé dans le roc, vivant éternellement et à jamais le visage tourné vers l'Orient. Des exercices de tir au canon effectués à l'époque mamelouke, combinés à l'effet de l'érosion éolienne seraient à l'origine de la destruction du nez du Sphinx.

    Le grand sphinx de Gizeh, près du Caire, représente Rê-Horakhty, une forme du puissant Dieu Solaire, et est l'incarnation du pouvoir royal et le protecteur des portes du temple.

     

    Le Sphinx est la sculpture de pierre la plus ancienne et la plus longue de l'Ancien Empire. Sous la XVIIIe dynastie, il était appelé «Horus de l'horizon» et «Horus de la nécropole», le dieu solaire qui se tient au-dessus de l'horizon. À des époques ultérieures, de nombreuses représentations de sphinx furent sculptées, plus petites ou dans des camées avec le visage des monarques régnants. Le grand Sphinx est à l'effigie de Khépren, le pharaon de la IVe dynastie qui édifia la deuxième des pyramides de Gizeh par la dimension. À l'image du Sphinx, le pharaon était considéré comme un dieu puissant.

    Sculpté dans un affleurement calcaire naturel, le Sphinx mesure 19,8 mètres de hauteur et 73,2 mètres de longueur. Il se trouve à peu de distance de la grande pyramide.

    Les énormes pattes enserrent une stèle où est consigné un rêve que fit Thoutmosis IV lorsqu'il était prince. Il rêva qu'il s'était arrêté pour se reposer à l'ombre du Sphinx au cours d'une expédition de chasse dans le désert. Dans son sommeil, le Sphinx lui parla, disant qu'il deviendrait roi s'il le dégageait du sable qui l'ensevelissait presque tout entier. Lorsqu'il devint roi, Thoutmosis IV désensabla la statue et érigea une stèle racontant son rêve. Une fois le travail achevé, on construisit une chapelle près du Sphinx pour vénérer ce dieu solaire.

    Les sphinx sont parfois représentés avec un visage féminin. Par exemple, un sphinx de la reine Hatshepsout fut sculpté avec une barbe. La reine Tiy, épouse d'Amenhotep III, fut la première dont on donna les traits à un sphinx véritablement féminin. Outre un visage de femme imberbe, ce sphinx avait des seins et des ailes.

     

     

     


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    Cléopâtre…célèbre pour son nez et sa beauté légendaire, la dernière reine d’Egypte se distingue par son destin hors du commun qui fut mélé à ceux de César et de Marc Antoine. Aussi habile séductrice que fin politique, Cléopâtre lutta pour sauvegarder une civilisation millénaire à laquelle elle était particulièrement attachée.








    La descendante des Ptolémées

    Née en –69 avant JC et fille de Ptolémée XII, Cléopâtre nourrit le rêve de ressuciter la splendeur de l’Egypte pharaonique. Elle est la septième princesse à porter ce nom qui signifie "la gloire de son père". Cléopâtre veut monter sur le trône et renouer avec les antiques traditions mais elle n’est pas populaire et compte de nombreux ennemis à la cour. En –51 avant JC son père meurt. Elle épouse son demi-frère qui l’écarte bien vite du trône. Mais c’était sans compter sur la détermination et l’ambition de la jeune femme…
     

    L’Egypte est sur le déclin et la splendeur de la civilisation pharaonique n’est plus qu’un souvenir. Le palais royal se trouve à Alexandrie, ville et port puissant situé au bord de la Méditerranée.

    En réalité, Cléopâtre ne fut pas aussi belle que prétend la légende. En revanche elle ne manquait pas de charme. Elle séduisait par son intelligence, son esprit vif, sa culture raffinée et son humour délicat. Elle maîtrisait parfaitement la langue égyptienne et de nombreuses autres langues étrangères.

    Elle fut mariée 4 fois :

    1er mari : Ptolémée XIII Dionysos son 1er frère

    2ème mari : Ptolémée XIV Philopator II son 2ème frère

    3ème mari : Jules Cesar avec qui elle eut un enfant

    nommé Césarion  Ptolémée XV Philopator Caesar

    4ème mari : Marc Antoine avec qui elle eut trois enfants

    Alexandre Helios                                                                                           
    Cléopâtre Séléné                                                                                             
     Ptolémée Philadelphe


    César, qui étend chaque jour un peu plus son territoire et conquiert de nouveaux pays, s’arrête aux portes d’Alexandrie. Séduit par la brillante Cléopâtre, il lui laisse le trône d’Egypte et lui donne un fils nommé Ptolémée-Césarion.


    On connaît peu de choses sur ce séjour de deux ans à Rome. Le seul geste officiel de César en sa faveur est de faire placer une statue dorée de la reine dans le sanctuaire de Vénus Genetrix, ancêtre mythique de la gens Iulia dont il est issu. Nous savons cependant qu'elle rencontre de nombreux hommes politiques romains dont Cicéron qui n'hésite pas à écrire à Atticus : Je déteste la reine !


    Aux yeux de la morale romaine, Cléopâtre reste la prostituée de César. Même si elle est reine ou déesse en sa demeure, elle incarne une conquête romaine ou une esclave qui ne doit pas offrir de descendance à César. Pline la surnommera même la « regina meretrix », la reine putain. De nombreuses lampes à huile sont illustrées de scènes la caricaturant. On la voit ainsi s’accoupler avec un crocodile en tenant une palme de victoire.




    En –46 avant JC elle se rend à Rome dans "les jardins de César" que l’on appelle aujourd’hui le palais Farnèse. Le peuple romain voit d’un très mauvais œil la reine égyptienne et lorsqu’en –44 avant JC César est assassiné elle doit quitter Rome et retourner en Egypte. César laisse deux prétendants au pouvoir:  Octave et Marc Antoine.

    Eperdument amoureux de la belle, ce dernier se laisse séduire par les fastes que lui offre la vie en Egypte. Cléopâtre, elle, n’a pas délaissé son désir de retrouver les anciennes traditions et la splendeur du temps passé. Elle œuvre activement : elle réforme le système monétaire, assainit le commerce, brise les monopoles et fait resurgir l’Egypte sur la scène internationale.









    Octave et Marc Antoine décident de se partager le monde : l’occident pour Octave et l’Orient pour Antoine. Mais pour sceller ce pacte Antoine se voit obligé d’épouser Octavie, la demi-sœur de son concurrent. Eperdument amoureux de la reine égyptienne, Antoine cède à ses avances et se marie avec elle.

    Octavie lui lance alors un ultimatum : soit il quitte Cléopâtre, soit il devient officiellement l’ennemi de Rome. Il rejoint alors Cléopâtre et prépare ses troupes à un affrontement avec l’armée romaine d’Octave. C’est en –31 avant JC qu’a lieu la bataille d’Actium. Marc Antoine est vaincu, sa flotte anéantie. Persuadé que Cléopâtre est morte, il se suicide en retournant contre lui un glaive

    Octave, malgré la promesse qu’il avait faîte à Cléopâtre, assassine son fils Césarion en –30 avant JC. La reine, malgré ses charmes, ne parvint pas à séduire Octave décrit en ces mots par Voltaire :

    "Le monde fut ravagé, depuis l’Euphrate jusqu’au fond de l’Espagne, par cet homme sans pudeur, sans foi, sans honneur, sans probité, fourbe, ingrat, avare, sanguinaire, tranquille dans le crime, et qui, dans une république bien policée aurait péri par le dernier supplice au premier de ses crimes". 





    L’Egypte est à présent le grenier de l’empire romain. Octave veut ramener Cléopâtre à Rome comme une vulgaire esclave et la traîner dans les rues devant la foule afin d’asseoir son triomphe et sa toute puissance. Cléopâtre, humiliée, veut rester digne. Descendante des Pharaons elle croit en la résurrection et décide de se suicider. Une servante lui apporte un panier rempli de figues dans lequel se trouve un serpent. Dans un dernier geste héroïque et digne des plus grandes reines d’Egypte, elle plongea la main dans le panier et succomba à la morsure du serpent sacré qui lui ouvra les portes de l’éternité. Avec Cléopâtre disparaît la brillante civilisation égyptienne








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  • I
    l est le symbole cyclique du soleil, il était en même temps un symbole de résurrection. Il est l'image du soleil qui renaît de lui-même : Dieu qui revient. Dans la peinture égyptienne, le scarabée porte la boule énorme du soleil entre ses pattes : comme le dieu solaire revient des ombres de la nuit. Le scarabée est censé renaître de sa propre décomposition ; mais il roule, aussi, une boule de feu dans laquelle il a déposé sa semence. Aussi il symbolise le cycle solaire du jour et de la nuit. Il est souvent appelé le Dieu Khépri.

    Dans l'écriture égyptienne, la figure du Scarabée aux pattes tendues correspond au verbe "kheper", qui signifie quelque chose comme : tenir à l'existence en prenant une forme donnée.

    Les scarabées furent aussi portés comme des amulettes efficaces car l'insecte cachait en lui le principe de l'éternel retour.

    On l'a trouvé sur des momies dotées d'ailes de faucon déployées, comme sur le sarcophage de Toutankhamon. Les scarabées servaient de talismans qui protégeaient et représentés le cœur. Ils étaient invoqués d'après une formule du Livre des Droits :

    Comme le dieu qui est dans mon cœur, mon créateur qui entretient mes membres...


     

    Le scarabée était le témoin moral du défunt, et l'aidait lors du jugement de sa conscience. Il importait à " l'accusé " (le défunt) de se concilier cette partie de lui-même, qui pouvait décider de son salut ou de sa condamnation. Il était donc de coutume de placer sur le cœur du défunt une amulette représentant un scarabée, pour empêcher le cœur du défunt de témoigner contre le mort (cérémonie funéraire évoquée le mois dernier).

    Il dirige l'homme et le censure, c'est un être indépendant, d'une essence supérieure, qui réside dans le corps. Comme on peut lire sur un cercueil d'un musée de Vienne :

    Le cœur de l'homme est son propre dieu

    - Paris, musée du Louvre (c) 2004 Musée du Louvre / Christian Décamps -

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    L'ânkh ou croix ansée  est le hiéroglyphe représentant le mot qui signifie « vie ». Les dieux égyptiens peuvent le tenir par la boucle, ou en porter un dans chaque main, les bras croisés sur la poitrine. Ce symbole était appelé crux ansata en latin (« croix ansée »).

    l'ânkh symboliserait l'Égypte et plus particulièrement le Nil, source de vie pour les Égyptiens (d'où la signification de ce signe). Ainsi, la partie basse (le trait vertical) représenterait la vallée du Nil (Haute-Égypte) et la partie haute (la boucle) le delta (Basse-Égypte). La branche horizontale, quant à elle, représenterait le nœud d'Isis, qui réunit en un tout les deux parties du fleuve et, par extension, du pays. Cette théorie serait corroborée par certaines représentations de l'ânkh sur lesquelles on peut distinguer des stries sur la branche horizontale, à l'image du plissé d'un nœud

    L'ânkh est utilisé fréquemment dans l'art égyptien, en particulier dans les peintures des tombes ; il apparaît souvent au bout des doigts d'un dieu ou d'une déesse, dans des images montrant les divinités de l'au-delà faisant le don de vie à la momie de la personne défunte.







    Ce symbole était souvent porté comme amulette par les Égyptiens, soit seul, soit en association avec deux autres hiéroglyphes signifiant « force » et « santé ».

     Les miroirs étaient souvent faits

    en forme d'ânkh.


                     
     



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    Il est le onzième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est peut-être le fils d'Akhénaton et de son épouse, Nefertiti. Manéthon l’appelle Toutânkhamon (Chebres). Sa date de début de règne est l'objet de controverses parmi les égyptologues.
    Lorsque, le 4 novembre 1922, l'archéologue britannique Howard Carter découvre la sépulture de Toutânkhamon et ses incroyables richesses, il offre à un jeune souverain, au règne bien effacé, l'occasion unique d'entrer dans l'histoire.


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    Toutânkhaton de son nom de naissance, serait né à Thèbes ou à Amarn où il grandit dans le cercle de la famille royale. Son nom signifie « L'image vivante du dieu Aton », c'est-à-dire une réinc

    En l'an -1338, Akhénaton meurt d'une éprouvante maladie  ; lui succède une reine du nom de Ânkh-Khéperourê, reconnue aujourd'hui comme la sœur ainée de Toutânkhaton, Mérytaton. Elle disparaît rapidement (pour des raisons inconnues) et Toutânkhaton monte sur le trône de la Haute et Basse-Égypte, bien qu'il ne soit encore qu'un enfant de neuf ans. Il est légitimé en épousant Ânkhésenpaaton, née à la fin de l’an VII d'Akhénaton, la troisième fille de Néfertitiet d'Amenhotep IV, qui sera son épouse royale sous le nom de Ânkhésenpaamon.

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    Trop jeune pour régner, c'est le divin père Aÿ et le général Horemheb qui détiennent le véritable pouvoir administratif et militaire. La contre-réforme est puissamment amorcée. Sous l'influence des prêtres et thuriféraires de l'ancienne religion, qui le manipulent, l'enfant-pharaon renoue avec les traditions et prend le nom de Toutânkhamon, signe d'Amon, le dieu excommunié rétabli, tandis que son épouse devient Ânkhésenpaamon. Conversion strictement politique ? Ils lui font restaurer le culte Amonien et quitter Akhetaton pour retourner à Thèbes puis à Memphis, qui redevient la capitale de l'empire. Cependant, il ne semble pas que le couple royal ait abandonné totalement la religion atonienne comme en témoigne le trône où l'on peut apercevoir le disque solaire Aton tendre la croix de vie au pharaon et à sa femme.

    Toutânkhamon établit la restauration des temples endommagés sous l'épisode amarnien et se fait ériger à l'ouest de Thèbes un nouveau temple. Il n'a pas le temps de se faire construire sa demeure d'éternité, disparaissant brusquement en -1327, à dix-huit ans, par maladie, accident ou sous les coups d'un assassin, sans avoir pu affermir son pouvoir. Sans héritier, avec lui disparait la lignée Ahmosis. Il est enseveli à la hâte dans une petite tombe qui n'avait pas été construite pour lui. La tombe initialement prévue pour lui allait devenir celle de son successeur Aÿ.

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    Une « légende », aussi attribuée à Mérytaton (et avec plus de certitude), fait que sa veuve, Ânkhésenpaamon, supplia le roi hittite Suppiluliuma de lui envoyer un fils, pour monter sur le trône, ce qu'il accepta en faisant partir le prince Zannanzach  qui n'arriva jamais. On ne sait pas ce que devient la veuve, certains avancent un mariage avec son successeur Aÿ qui succéda au jeune pharaon.

     

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